Que sont les réflexes primitifs ?

Un réflexe est une réaction involontaire en réponse à un/des stimuli extérieurs et intérieurs (émotionnels, physiologiques …). Ces réactions réflexes sont présentes dès la gestation et certaines demeurent ou apparaissent juste après la naissance. Tout mouvement essentiel exécuté par un nourrisson est un réflexe qui assure sa survie, tel par exemple le réflexe de succion pour téter et se nourrir.

Ces réflexes sont amenés à être remplacés progressivement par les réflexes posturaux pendant la première année de vie, au fur et à mesure que le cerveau se développe et que le système nerveux mature.


On peut observer dans la photo ici à gauche la posture de l’enfant. Elle a besoin de plier la ou les jambes si elle veut redresser son dos pour écrire.  La position assise sera très inconfortable pour l’enfant qui l’évitera à toutes occasions et ne lui permet pas d’être suffisamment confortable dans son corps pour se concentrer sur sa tâche. Il sera peut-être plus confortable à faire ses devoirs allongé au sol sur le ventre. On peut supposer que ce comportement découle de la persistance d’un réflexe primitif appelé Réflexe Tonique Symétrique du Cou ou RTSC dont le rôle chez le bébé est de permettre la marche à 4 pattes qui est une des étapes fondamentales pour atteindre la verticalité.

 

 

Etant donné que cela la fatigue, elle doit reposer la tête dans sa main, ce qui bloque la tête et peut favoriser un œil au détriment de l’autre, et nuire au mouvement naturel du regard et la tête lors des activités d’écriture ou de lecture.

Conséquences de la persistance des réflexes primitifs.

Les effets de cette persistance se retrouvent au niveau de tous les apprentissages de l’enfant, et sont différents selon le réflexe concerné. Toute l’énergie de l’enfant est dépensée pour compenser ses réflexes devenus perturbateurs au point qu’il ne peut pas être disponible pour l’apprentissage. Les réflexes primitifs excessivement actifs court-circuitent la cognition.

Si ces réflexes ne sont pas inhibés pendant la première année de vie, ils deviennent une des barrières à l’apprentissage. Ils peuvent perturber par exemple le fonctionnement visuel nécessaire à la lecture, la coordination œil-main essentielle pour l’écriture et les capacités perceptuelles. De plus, Ils peuvent provoquer des problèmes de comportement tels que des troubles de la concentration ou des difficultés relationnelles associées à la frustration qui en découle.